BALAZUC ET SON EGLISE SAINTE MADELEINE

Vue générale de Balazuc

Au-dessus des falaises calcaires surplombant l’Ardèche, le village et l’église, inondés de soleil, sont si étroitement mêlés dans ce décor où il semble difficile de dire lequel des deux met l’autre en valeur.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Eglise Sainte Madelaine

C’est en arrivant à Balazuc par la route d’Alès (D 104 -près d’Uzer/Vinezac) que le village et son église apparaissent sous leur meilleur jour. Au débouché de la route pittoresque qui serpente dans la garrigue, on découvre un paysage grandiose. Au-dessus des falaises calcaires surplombant l’Ardèche, le village et l’église sont si étroitement mêlés dans ce décor où il semble difficile de dire lequel des deux met l’autre en valeur. Au bout des ruelles, l’édifice du XIIème siècle semble attendre notre visite.

 

Balazuc est située à 18 kms, au Sud d'Aubenas

Coordonnées GPS : Latitude 44.509813 N - Longitude 4.370823 E

Situation BalazucItinéraire Aubenas - Balazuc

ASSOCIATION

L’association ASSOCIATION DE LA ROCHE HAUTE a été créée le 18 août 1999, il y a 26 ans.

Son domaine d’activité est : animation culturelle église romane et village

Son siège social est domicilié à la mairie de Balazuc

HISTORIQUE

Á l'époque celte, Balazuc aurait été un lieu dédié au culte solaire. Un temple païen existait sans doute sur le promontoire formant le soubassement de cette église romane. Du IVe au VIIIe siècle, les invasions barbares et sarrasines auraient laissé des traces à Balazuc.

Á l’époque celte, Balazuc aurait été un lieu dédié au culte solaire. Un temple païen existait sans doute sur le promontoire formant le soubassement de cette église romane. Du IVeau VIIIes., les invasions barbares et sarrasines auraient laissé des traces à Balazuc.

En 1096, le seigneur de Balazuc, Pons, fait bénir ses armes avant de partir pour la première croisade sous « la voûte sacrée de l’humble sanctuaire », situé vraisemblablement à l’emplacement de l’église romane actuelle qui n’était pas encore construite.

Sa première mention connue se trouve, semble-t-il, dans la sentence arbitrale par laquelle, en 1289, l'archevêque de Vienne, légat du pape, répartissait entre l'évêque de Viviers, le chapitre et l'université des prêtres de la cathédrale, l'administration d'un certain nombre de paroisses du diocèse et surtout les bénéfices afférents.

En 1501, Claude de Tournon, évêque de Viviers, envoya le procureur général Louis Rostang en visite canonique, afin de vérifier sur place si les règles de la foi et la discipline religieuse étaient appliquées, de s’assurer de l’état des ornements sacerdotaux et d’examiner aussi les autels. Le grand autel de l’église de Balazuc s’avéra non consacré tandis que les verrières, derrière ce dernier, étaient brisées. Lors d’une visite en 1712, il est mentionné que l’autel en noyer est orné d’un devant d’autel en cuir doré.

Nous disposons des procès-verbaux de plusieurs visites canoniques, mais ils ne nous apprennent rien d'essentiel.
L’église Sainte Madeleine est désaffectée. Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1927.

EGLISE SAINTE MADELEINE

EXTERIEUR DE L'EGLISE

ACCES A L'EGLISE

Le portail roman

On pénètre dans l’église par une porte ouverte au Sud, comme cela était le plus souvent le cas pour les églises romanes de la région, dans la rue de la Roquette et couverte d’une voûte qui en protège l’entrée. Il ne faut pas manquer de remarquer à la fois la simplicité et la qualité de construction de ce portail.

LE CLOCHER PEIGNE

Le clocher peigne

Il est inspiré de l’architecture vellave, se dresse fièrement au-dessus des maisons du village, offrant le spectacle de ses trois baies longitudinales, surmontées d’une arcade plus modeste, placée sur l’extrémité gauche, de manière quelque peu incongrue, plutôt qu’au milieu du clocher. L’ensemble a été recomposé et la terrasse suppose une couverture initiale. Ce clocher est librement accessible aux visiteurs depuis un escalier extérieur en pierres, débouchant sur une terrasse depuis laquelle le visiteur découvre un paysage unique.

L'ABSIDE

Abside avec sa meutrière, son pigeonnier et sa gargouille plate

L’abside était probablement surmontée autrefois d’une tour de garde, comme l’atteste une meurtrière, placée sous le toit que l’on aperçoit depuis la placette qui s’étend à ses pieds. Une entrée de pigeonnier et une gargouille plate habillent l’ensemble. Le bâtiment, solidement ancré sur le rocher, cache encore bien des mystères.

INTERIEUR DE L'EGLISE

Evolution au coursdes siècles

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux nefs sont construites l’une à côté de l’autre sans qu’aucun élément extérieur ne le laissât préjuger.

Plan de l'église actuel

LA PREMIERE NEF

La nef romane

La première est celle de l’édifice roman primitif. Malgré ses dimensions modestes (1), l’espace semble s’ouvrir devant nous jusqu’au fond de la nef noyée dans le volume dont elle aspire les dimensions. Elle est à peine séparée de la première travée par un arc vouté en plein ceintre qui n’a rien du traditionnel arc triomphal. Sa voûte bâtie en petit appareil, rangé en cul-de-four, s’inscrit parfaitement dans la tradition romane. Et c’est sans doute là que se situe la principale caractéristique architecturale de l’église Ste Madeleine.

 

Les arcs de la voûte reposent sur des piliers engagés, monostyles, aux aspects de pilastres. Dépourvus de sculptures et de décorations. Cependant, ils sont jumelés avec une arcature qui court le long des murs gouttereaux, constituant ainsi l’ossature, sur laquelle s’appuie l’ensemble de l’édifice.

 

(1) Avec ses dimensions de 4,53 x 14,83 (entre les piliers- abside incluse) cette église constitue l’une des plus petites églises romanes d’Ardèche.

 

Cul de four bâtit en petit appareilLes arcatures latérales

AUTRES ELEMENTS DANS LA NEF ROMANE

Le baptistère

Le baptistère, probablement ramené d’une église voisine, ne possède aucune marque permettant d’en connaître la date, ni l’origine, mais il s’inscrit parfaitement dans cet ensemble sobre, si caractéristique aux édifices du XIIème siècle.

Côté épître (sur la droite en entrant), la piscine, destinée aux ablutions du célébrant est ornée d’une pierre voûtée en calcaire jaune qui semble plus récente, probablement installée à l’occasion de l’une des multiples restaurations.

La pierre d’autel reste très mystérieuse. Cette pierre est décrite comme initialement trouvée, incrustée dans le sol de la nef (on peut en apercevoir son emplacement originel quelques mètres en avant) et d’où elle a été extraite lors de la restauration de l’édifice en 1950.

 

Piscine des ablutionsPierre d'autel

LA DEUXIEME NEF

La deuxième nef et ses voûtes en ogives

L’un des arcs des murs gouttereaux de la première nef, percé au nord-ouest, permet d’accéder à la deuxième nef, plus récente, estimée du XVIIème siècle (2) Beaucoup d’interrogations demeurent, concernant l’existence de deux nefs parallèles dans un même bâtiment. A la différence de l’église de Chassiers, où les deux nefs ont été bâties sous un même toit, le schéma semble ici différent. Si, à Chassiers, l’hypothèse d’une église construite, l’une pour les religieux, l’autre pour les fidèles, prédomine, ici le bâti est différent. L’accroissement de la population, survenue à partir du Xème siècle, pourrait expliquer l’agrandissement de l’église initiale, devenue trop petite, par l’adjonction d’un collatéral Nord.

La deuxième nef se caractérise par ses voûtes en ogives, rustiques, charpentées et lourdes.

 

(2) Cependant la brutalité de la construction, les arrêtes saillantes, l’épaisseur des croisées rendent l’énoncé de cette période très relative

STATUT NOTRE DAME DE BALAZUC

Notre Dame de Balazuc - copie

 

 

 

 

 

 

 

La statue de la Vierge à l'Enfant, dite Notre Dame de Balazuc, est inscrite aux Monuments Historiques. En calcaire peint, elle est trapue et fruste mais touchante par sa simplicité et les traces de polychromie qu'elle conserve. Son origine médiévale demeure incertaine. Retrouvée dans l'église romane, elle a longtemps été conservée dans l'église paroissiale Sainte-Madeleine. Elle est ici réintégrée à l'église romane, sous la forme d'une copie.

Notre Dame- original

SOURCES

- MA BASTIDE - Henri KLINZ

- Gabrielle de Talhouët - Sauvegarde de l'Art Français

- Paul BOUSQUET - Sauvegarde des Monuments Anciens de l'Ardèche

-  Aimé Bocquet - L’église romane de BALAZUC

PHOTOS

SARCOPHAGE

SARCOPHAGE

 

 

 

 

 

 

 

Ce sarcophage gallo-romain en marbre blanc a été découvert au XVe siècle au hameau des Salles. Il est typique de la production des ateliers installés dans la cité d'Arles au IVe siècle ap. JC. Les Six scènes qui y sont sculptées sont tirées du Nouveau Testament.

le Christ accompagné d'un apôtre ressuscite le fils de la veuve de Naïm.

Détail d'une sculpture

"La Fachinière"

Cavité de la "Fachinière"

 

 

 

 

En 1887, une route est ouverte à travers le village. Balazuc n'était en effet traversé que par des ruelles étroites et des calades. Le percement de la route entraîne la destruction de quelques maisons et le dynamitage des rochers, mettant au jour des cavités, notamment celle de la "Fachinière" (sorcière en occitan).

LE VILLAGE

Château de Balazuc
Eglise romane vue de la placeEglise paroissiale Notre DameAppelée "la tour carrée" par les Balazucains, c'est la tour maîtresse et le seul élément conservé d'un château du XIIe siècleporte du XIIème siècle rue de la forge

TRAVAUX

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HEURES D'OUVERTURE

CONTACTS

Association "La Roche Haute" domiciliée à la Mairie de Balazuc
19 rue Guillaume le Troubadour
07120 Balazuc
Email : balazuc.mairie@orange.fr
Téléphone : 04 75 37 75 08

Site Web: http:/www.balazuc.fr

La mairie de Balazuc est ouverte :

  • le mardi : de 09h à 12h et de 14h à 17h
  • le vendredi : de 09h à 12h et de 14h à 17h

 

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